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jeudi 5 juillet 2018

J'ai lu "Tranchecaille" de Patrick PECHEROT, roman

Pas très envie de se plonger dans l'univers des tranchées, de fêter de nouveau le centenaire de la fin de la guerre de 14-18, de risquer la déception d'un roman convenu qui se contenterait de transposer en 1917 une intrigue policière sans envergure?

Délibérément ou non, Patrick Pecherot a évité tous ces écueils dans Tranchecaille. C'est une histoire dans l'histoire, de l'humain dans une période qui sacrifie les humains, une tentative de défense d'un soldat ordinaire alors que les soldats tombent par milliers. Une espèce de " Il faut sauver le soldat Ryan" français de 14-18 avec quand même une sacrée différence : le Jonas de "Tranchecaille" est il vraiment à sauver?innocent? Il semble roué, pas très franc du collier et parait se battre bravement parfois pour des raisons qui lui sont personnelles.

Le roman est passionnant et nous rappelle que nos contemporains n'ont pas inventé les opérations de com, les manœuvres politiques, la gouvernance par l'exemple. Chaque chapitre donne la parole à un témoin, un acteur de l'histoire, un accusé, etc...
Mais l'actualité de 1917 est omni présente : comment parler à un témoin qui vient de mourir? Comment espérer la justice quand une condamnation aurait valeur d'exemple?

J'ai vraiment aimé ce bouquin et la démarche des humains qui vont défendre à leur niveau l'idée qu'ils se sont faits de la vérité...

AL

En livre, en ebook, en bibliothèque.

http://www.pecherot.com/spip.php?rubrique66
https://www.babelio.com/livres/Pecherot-Tranchecaille/105669 

Résumé editeur
"Chemin des Dames, 1917, l'offensive du général Nivelle tourne à l'hécatombe. Dans l'enfer des combats, un conseil de guerre s'apprête à juger le soldat Jonas, accusé d'avoir assassiné son lieutenant. Devant l'officier chargé de le défendre défilent, comme des fantômes, les témoins harassés d'un drame qui les dépasse. Coupable ? Innocent ? Jonas est-il un simulateur ou un esprit simple ? Le capitaine Duparc n'a que quelques jours pour établir la vérité. Et découvrir qui est réellement celui que ses camarades ont surnommé Tranchecaille.  in Babelio



mercredi 22 novembre 2017

J'ai lu "Mécaniques du chaos", roman de Daniel RONDEAU, 2017


       Ils ne sont pas si nombreux, les romans français qui traitent de l'histoire actuelle de notre pays. Les américains excellent dans la ruée sur le fait divers qui vient de se dérouler pour en faire une œuvre de fiction, que ce soit pour le digérer ou pour profiter au plus tôt de l'aubaine alors que les chasseurs de prix littéraires français assurent en ressassant les ouvrages sur le périodes "valeurs sûres" : nazisme, années trente ou 14-18.

       Comme l'a très bien noté Clara Dupont-Monod dans sa chronique du 15 novembre dernier dans "Par Jupiter", les auteurs français ont, comme les autres, le gout de la guerre mais ils aiment plutôt revenir sur le passé déjà bien connu que travailler sur le présent.
Ils sont nombreux les romans situant leur action pendant le nazisme en cette rentrée littéraire 2017 . Qu'importe si l'éclairage qu'ils apportent  n'a rien de si nouveau ni si les faits relatés sont déjà bien connus dans le détail, les jurys suivent et donnent des prix. Ainsi en 2017, les prix Goncourt, Femina, et Renaudot situent leur récit autour des années Hitler-Pétain...

Daniel Rondeau voit pourtant publié "Mécaniques du chaos" cette année et il raconte notre histoire récente interprétée par ses personnages et dans les lieux dont on parle régulièrement.

Corbeil, Les Tarterets/ La Grande Borne sont vus  par les yeux d'un vieil homme qui n'y trouve plus sa place, par son fils prodige et prodigue qui va faire son propre choix, par un adolescent qui apprivoise les démons locaux, par un mafioso local qui gouverne les lieux par la terreur et la corruption.

La Syrie historique et actuelle sera décrite par un archéologue qui y retourne trente ans après ses premières fouilles pour participer à un trafic d'antiquités, de même qu'il nous racontera la Tunisie d'aujourd'hui et le massacre de Setif d'hier.

Malte (où l'auteur a eu des fonctions diplomatiques) sera présente pour ses vestiges et pour ses fonctions de plaque tournante et de paradis du secret bancaire...
Nous allons vivre avec ses personnages de tous âge, origine, éducation et, à différents moments, comprendre  l'une ou l'autre, se poser la question de ce que nous ferions à sa place, le regarder faire ou le juger différemment au fil des pages.

Y aura-t-il un revirement? Une fin? Est-il nécessaire de créer du suspense quand l'histoire est elle-même passionnante? L'écriture de Rondeau détaille mais ne se perd pas en futilités et le roman passe bien vite, comme l'année pendant laquelle se déroule l'action. L'Histoire est personnalisée mais les faits et les lieux décrits peuvent se retrouver dans nos souvenirs bien que les infos fabriquent plus d'oubli que de mémoire. "Mécanique du chaos" nous donnent quelques acteurs
pour l’interpréter et fixer dans nos souvenirs ce qui est arrivé à Harry ou Emma, Omar ou Jeannette, les grandes amours qui s'oublient en quelques mois, les idoles dont les statues tombent...

Avis

Un bouquin qui évite quelques poncifs et qui m'a beaucoup plu (en ebook) . On peut le lire comme un thriller de notre actualité. Une fiction qui m'en a plus appris que les magazines d'info.

Remarques :

  1. déja disponible en bibliothèques de prêt 
  2. se trouver un moyen de mémoriser les noms des personnages peut etre utile pour la suite : ils sont presque tous présents dès les premiers chapitres. Habiba, Bruno, Harry, Grimaud, Levent, Emma, Jeannette, Rim, Qui fait la fiche?
  3. En lui attribuant son Grand Prix du Roman 2017, l'Académie Française s'est montrée plus pertinente vis à vis de l'actualité que les "grandes" attributions  de l'année.  
Alain Lacour 2017

Ecouter

 4min.: http://rf.proxycast.org/1367595648349642752/18153-15.11.2017-ITEMA_21495340-6.mp3





Sources :


Sur Babelio :
ISBN : 2246853788    Éditeur : Grasset (16/08/2017)

Résumé :
Tout commence avec une adolescente somalienne, Habiba, rescapée d'un naufrage sur les côtes maltaises. Elle sera, avec Grimaud, archéologue français résidant en Tunisie, et Harry, jeune orphelin d'une banlieue parisienne, l'un des trois fils rouges de cette fresque qui nous conduit en Somalie, en Ethiopie, en Turquie, en Irak, en Lybie, en Algérie, en Egypte et surtout en France ? A Paris, dans le secret des services, Bruno tente d'infiltrer les réseaux terroristes. En Libye, Grimaud feint de s'engager dans un trafic d’œuvres d'arts qui le conduira à Londres. A cinq kilomètres de Paris, arpentant une de nos cités, Harry écoute, regarde, enregistre, et ne rend des comptes qu'à «  Patron M'Bilal  », l'homme qui règne sur tous les trafics. A Kobané, dans le désert brûlant qui borde la Syrie, Levent, en mission pour services secrets turcs, rencontre un haut dignitaire de l'Etat Islamique ? Objectif  : France  ! Des rues d'Istanbul  aux ruines d'une antique cité pillée par des islamistes, de Tunis aux banlieues françaises désertées par la République, Daniel Rondeau noue et dénoue l'écheveau du chaos contemporain où affairisme, politique et religion s'interpénètrent."







mardi 12 mai 2015

J'ai lu Un Avion Sans Elle, de Michel BUSSI

Le 12 mai 2015 / maj 2019


"Un Avion Sans Elle" est le premier livre ou ebook que je lis de Michel Bussi. Etait-ce un choix, une prescription , un nom trouvé dans mes recherches, je ne m'en souviens plus :  je ne suis pas approvisionné en parution par les éditeurs et, en dehors de mes chouchous, je dois bien me fier à une couverture, une critique radio ...
Un avion de ligne s'écrase dans les années 80 et, sur les deux bébés présents à bord, un seul a survécu ; c'est d'ailleurs le seul rescapé de la catastrophe. Après une bataille juridique entre les deux familles qui le "revendiquent", la petite fille rejoint celle qui a obtenu sa garde. Un détective est loué par la famille flouée pour tirer au clair cette histoire avec quelques conditions étranges dont la durée de son enquête qui devra durer 18 ans et apporter une solution lorsque l'enfant arrivera à sa majorité.
Le livre est en grande partie le récit du détective qui meurt peu après la fin de son enquête, récit qu'il a écrit dans un cahier et remis à la jeune adulte.

Il y a évidemment bien davantage dans ce bouquin que le suspense de savoir si "Libellule" a bien été attribuée à la bonne famille et un test ADN réalisé à l'aube des années 2000 apportera un début d'explication. Un début, car Michel Bussi a évidemment assaisonné son livre de centres d'intérêts annexes.
 
C'est une bonne pioche, autant le dire tout de suite et j'ai eu pas mal de plaisir à potasser le bouquin qui, pour une fois, a été pour moi un "tourneur de pages" . Libellule est présente par moments mais c'est plutôt à partir des gens qui la suivent ou l'on fréquentée qu'on comprend l'histoire et qu'on découvre les certitudes ou les doutes que chacun peut avoir, même si on suppose que Bussi aura soin de nous réserver un coup de jarnac à la fin.
Le détective ne se débrouille pas mal, les jeunes ne sont pas tête en l'air mais intéressants, les personnages "ordinaires" plutôt bien dépeints et la psychopathe de l'histoire reprend un peu de réalité sur la fin de l'histoire alors qu' elle me semblait le personnage le moins crédible de l'histoire.

Bravo également à Michel Bussi pour une très belle scène de séduction et d'amour qui témoigne d'un vrai talent d'écrivain.

Alain Lacour / Playa Del Ingles, GC, Espagne


En livre imprimé et ebook

ISBN : 2266252712  ou
978-2-266-23389-7 

  Éditeur : Pocket (2014) 

 

http://www.babelio.com/auteur/Michel-Bussi/113715

http://www.decitre.fr/livres/un-avion-sans-elle-9782266233897.html

 

 

 


lundi 11 août 2014

J'ai lu Miserere de Jean-Christophe Grangé



Back to basics 

Quand j’en ai marre de tester des auteurs nouveaux (pour moi), marre d’interrompre ma lecture avant la moitié du bouquin, abruti de poncifs, copies éhontées de succès d’éditions et autres personnages agissant comme des abrutis, j’essaye de me replonger dans des valeurs sûres.
Avec ceux de Frank Thilliez, les bouquins de Jean-ChristopheGrangé m’ont souvent redonné le plaisir de lire, ce qui est quand même le minimum qu on peut attendre quand on fait l’effort  d’aller à la bibliothèque, d’acheter un poche,  de dénicher un ebook.
Grangé est, parait-il, un des rares auteurs de polars français à réussir aux Etats-unis : je ne m’avancerai pas sur la réalité de cette affirmation : on nous a abreuvé de Sylvie Vartan ou Mireille Mathieu célèbres aux Etats-unis alors que je n’ai jamais trouvé un de leurs disques sur place chez Tower Records , même dans les années 90.
Quant à la caution américaine de qualité, on peut être dubitatif : les meilleures ventes cette semaine du 14 aout 2014 sont, en thrillers, des romans de Danielle Steel et Daniel Silva (il faut s’appeler Daniel(le)
cette semaine aux USA). Je n’ai pas lu Steel depuis un moment mais je n’en avais pas été bouleversé.
On n'est jamais déçu !
Comme les enseignants aimaient à proclamer « Avec la Camif, on n’est jamais déçu ! », je dirais qu’avec Grangé, je ne le suis jamais non plus. J’arrive avec précaution dans le bouquin car la couverture en est généralement racoleuse, la publicité ratisse large, les hypermarchés en proposent des stocks. Pourtant, je me fais accrocher à chaque fois.
Par exemple, jouer sur l’antagonisme ou l’opposition de deux personnages principaux est un ressort connu pour générer un intérêt du lecteur et il est tentant pour un auteur d’en faire des tonnes.
Dans Miserere pourtant, Grangé s’appuie sur un seul enquêteur au départ, décrivant ses attitudes, ses échecs , ses deuils (oui, encore des ressorts qui ont fait leurs preuves) mais aussi ses anti-dépresseurs, comme en une version actuelle des drogues et alcools dont les héros sont habituellement imbibés. Il est vieux , le bonhomme, à la retraite de la police. On croit bien le connaitre après quelques dizaines de pages alors que son futur partenaire apparaitra comme une source de problèmes, d’incertitudes issus de son trouble passé. Nos gentils ne seront donc pas très cleans.
Les méchants seront en revanche très méchants : s’attaquer à des enfants, des choristes même ! Alors que les claques sont interdites aujourd’hui, ici on y va à la torture sur d’innocents garçons pré pubères. L’auteur ne va-t-il pas jusqu’à accuser nos têtes blondes d’être eux-mêmes des psychopathes recourant à la terreur puis au meurtre « en chantant » comme le répétait Michel Sardou au siècle dernier ? Au moins, on évitera le manichéisme et la manipulation consistant, comme dans Jurassic Park, à faire fuir devant d’affreux dinosaures sanguinaires de tendres enfants désarmés en présentant le film comme « tous publics ».
C’est sûr, on n’est pas obligé d’accrocher, on n’est pas obligé de suivre l’auteur sur son étude historique du chant choral, de la torture, de la violence enfantine… Dans ce cas_là, le bouquin risque de paraître bien longuet.
Pourtant, le choix de faire appel aux différents services français de maintien de l’ordre, à quelques techniques de recherches internet (peu explicitées), à des régions françaises méconnues sont des bonnes idées permettant au lecteur de se sentir inclus dans la progression de l’histoire.
Miserere est donc, à mon sens, un bon polar qui a le bon goût de proposer quelques techniques historiquement utilisées afin d’expliciter ce qui parait parfois fantastique dans l’intrigue. Un bon polar français qui ne semble pas trop lorgner du côté des réussites anglophones, si ce n’est dans l’efficacité de quelques scènes d’action de groupes armés qui font forcément penser aux blockbusters à gros budgets américains.

Wikipédia m’apprends que  « Le réalisateur Sylvain White a adapté ce roman au cinéma. Gérard Depardieu et Joey Starr font notamment partie de la distribution1 ». Titre :  La marque des Anges /
2013.Les quelques critiques que j'ai parcourues semblent donner un net avantage au bouquin.


Alain Lacour 2014

Miserere (Wikipedia)
Auteur Jean-Christophe Grangé
Genre Polar, Thriller
Pays d'origine Drapeau de la France France
Éditeur Albin Michel/ Le livre de Poche
Date de parution 3 septembre 2008


Nombre de pages
Durée en audio livre
526 /
17h
ISBN 978-2-226-18846-5



lundi 16 juin 2014

J'ai lu Terminus Belz d' Emmanuel Grand

"Terminus Belz" est un roman qui commence de façon assez classique, presqu' hésitante. De nos jours, en Europe de l'Est, de jeunes ukrainiens (encore!) se préparent à émigrer vers l'ouest. Ils ont de malhonnêtes passeurs (c'est presqu'un pléonasme) qui vont profiter de leur position de force pour violer la seule fille du groupe. Les garçons interviennent, tout se finit dans un bain de sang et les victimes s'enfuient avec l'argent qu'ils avaient versé aux passeurs. Comme ils seront recherchés par la mafia dédiée à ce racket, ils doivent se séparer et ne plus contacter leur famille.
Chacun sait que c'est dans la foule qu'un fuyard sera le plus en sécurité mais Emmanuel Grand a son idée : l'un des réfugiés va aller vers l'océan et trouver un travail de pêcheur sur une île peu peuplée ( inventée par l'auteur) où les locaux se méfient des étrangers, surtout quand ils viennent piquer le boulot des indigènes. Pas tellement encourageant, tout ça, mais le roman noir n'est il pas le lieu où les héros agissent parfois en dépit du bon sens?
Sur cette terre isolée du continent par un beau bras de mer, un meurtre étrange sera commis, évoquant des légendes locales encore bien présentes dans l'esprit des habitants.

Malgré ce que j'ai pu laisser penser, l'histoire s'installe assez bien et on apprend à connaître les personnages qui sont dépeints sans trop d'exagération et je me suis surpris à reconnaitre quelques tempéraments rencontrés dans ces lieux où la dureté de gagner sa croûte et l'incertitude qui règne sur les lendemains tendent à exacerber les rancunes, les sentiments, les décisions malheureuses. Le danger peut venir de l'enquête qui pourrait s'avérer fatale pour la liberté de notre immigrant. le risque est bien plus grand quand on sait que la mafia des passeurs a détaché un de ses truands dénués de tendresse, aidé par un spécialiste de la traque sur internet. Quelques apparitions peuvent même faire craindre à un virage vers le fantastique, une solution parfois utilisée par des créateurs peu scrupuleux pour corser artificiellement un scénario qui s'oriente mal.
Mais Emmanuel Grand  tient bien son histoire et toute la deuxième partie est très plaisante même si le lecteur peut décider d'accélérer parfois le rythme pour en savoir davantage plus rapidement. Car on a envie de savoir comment tout va finalement se terminer et chaque mystère trouver sa solution.
En dernier mot, je dirai qu'il semble s'agir d'un premier roman : je ne peux que féliciter l'auteur pour ce polar bien français mais pas franchouillard qui fait passer un bon moment  avec ces personnages qui n'auraient jamais dû se rencontrer.

citation : […] Il y avait à Belz de nombreuses maisons touchées par le malheur. Un malheur qui prenait toujours, quelle qu’en soit la forme, la couleur de l’eau. L’eau trouble, l’eau noir, l’eau déchaînée et hurlante contre ces hommes qui avaient le vœu de la braver chaque jour que Dieu fait pour nourrir leurs familles et gagner leur vie. Et ce corps à corps incessant des hommes contre la mer dans lequel elle remportait un nombre incalculable de victoires faisait partie de la vie d’une île comme Belz. Chaque maison pleurait un père, un fils, un cousin … Et quand elle ne le pleurait pas, c’était qu’elle ne le pleurait pas encore. 

en librairie : 19euros
en bibliothèques de prêt (Ville de Paris)
  • Broché: 368 pages
  • Editeur : LIANA LEVI (9 janvier 2014)
  • Collection : Policiers
  • Langue : Français
  • ISBN-13: 978-2867467066
  • 19 euros

  • http://www.babelio.com/livres/Grand-Terminus-Belz/537804
  •  

mercredi 25 avril 2012

Franck Thilliez - Gataca & Vertige

1.   GATACA - Roman - Frank Thilliez


Etre gaucher peut être un magnifique avantage quand il s'agit de survie : une étudiante en évolution des espèces fait sa thèse sur ce sujet et en meurt après avoir rencontré une dizaine d'hommes violents et gauchers emprisonnés. Un scène de crime issue de la préhistoire peut-elle fournir des éclaircissements sur cette disparition?
Deux personnages apparemment déjà proposé par Frank Thiellez dans un ouvrage précédent ("Le syndrome E") vont se retrouver quand ce mystère les poussera à refaire équipe.
  • Pas la peine de tourner autour du pot : C'est mon coup de coeur du moment. Bien que les deux enquêteurs de Thilliez m'aient un peu paru stéréotypés au départ, l'intrigue, l'écriture, l'enchainement parfait ont vite eu raison de ma méfiance et c'est une gourmandise de découvrir un bouquin pareil, de plonger dans ces pages où science et littérature se marient en un thriller formidable.
Notes et références : voir bas de page



2.   VERTIGE - Roman - Frank Thilliez

Il me fallait VERTIGE pour confirmer la très bonne impression que m'a fait GATACA la semaine dernière.
Un huis clos angoissant  mais vous avez sans doute remarqué qu'un huis clos se doit de l'être.
Trois hommes qui ne se connaissent pas se retrouvent enfermés en compagnie d'un chien lunatique au fond d'une grotte murée.
Le seul des humains à ne pas être enchainé porte un masque de fer qui le rend anonyme mais tous  semblent prisonnier et obligés de survivre avec les modestes moyens qui leur sont laissés. Difficile de ne pas soupçonner toutefois que l'un d'entre eux n'accomplit pas une vengeance comme le laisse penser le message qu'on leur a laissé...


  • Derrière toute grande fortune, il y aurait un cadavre mais les gens du commun sont ils aussi honnêtes qu'ils le paraissent? Un Excellent thriller qui nous fait découvrir des personnages ambigus, incompatibles dans une vie en liberté mais qui devront se supporter et se soutenir pour évoluer. Il n'y a pas de petit mensonge et un innocent aveu peut avoir une cascade de répercussions.  Dans ce 2eme roman que je découvre, Frank Thilliez  nous emmène à la découverte de  personnages qui nous évoquent forcément  des gens que nous connaissons  , quand il ne s'agit même de notre propre personnalité... Troublant. Une réussite. 

NOTES ET REFERENCES 

1. GATACA

Note : on peut lire GATACA sans avoir lu "Le Syndrome E ". C'est mon cas.
  • Présentation par  l'éditeur sur Amazon

    L Évolution est une exception. La règle, c est l Extinction.
    Une jeune scientifique spécialiste de l évolution des espèces, retrouvée morte, attaquée par un primate.
    Onze hommes derrière les barreaux. Leurs points communs : tous ont commis des crimes barbares et tous sont... gauchers.
    Enfin, la découverte d une famille de Néandertaliens assassinée par un Cro-Magnon.
    Quel est le rapport entre ces affaires et des crimes éloignés de 30 000 ans ?
    La clé est dans ces quelques lettres : GATACA...
    Après le succès du Syndrome E, Franck Thilliez remet ses deux célèbres personnages, Lucie Henebelle et Franck Sharko désormais inséparables, sur le devant de la scène. [...]


    2. VERTIGE - 

  •  Broché: 330 pages
  • Editeur : Fleuve Noir (13 octobre 2011)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2265093769
  • ISBN-13: 978-2265093768
  • Prix : 20,90€ 
  • Parfois disponible en  bibliothèques de prêt aussi...
  • Présentation par  l'éditeur sur Amazon

    Un homme se réveille au fond d'un gouffre, au coeur d'un environnement hostile, deux inconnus et son fidèle chien comme seuls compagnons d'infortune. Il est enchaîné au poignet, l'un des deux hommes à la cheville et le troisième est libre, mais sa tête est recouverte d'un masque effroyable, qui explosera s'il s'éloigne des deux autres. Qui les a emmenés là ? Pourquoi ? Bientôt, une autre question s'imposera, impérieuse : jusqu'où faut-il aller pour survivre ? Pour son 10e roman, Franck Thilliez réussit un tour de force dans ce huis clos étouffant et glacial à la fois, où il joue à décortiquer l'âme humaine confrontée aux situations de l'extrême. Sans jamais épargner son lecteur, manipulé jusqu'à la dernière ligne, et, qui sait, peut-être plus encore... 

    mercredi 4 janvier 2012

    Philby, portrait de l'espion...Roman de Robert Littell

    L'idée semble étrange de revenir sur l'histoire de Kim Philby qui défraya la chronique dans les sixties en passant à l'est alors qu'il était en passe d'être découvert par les services de contre-espionnage de l'ouest.
    Alors, quel était l'intérêt de le faire revivre aujourd'hui?
    Le scandale qui en a découlé?
    La méfiance qui devait perdurer quant aux services secrets britanniques dont il était l'un des piliers et la tâche difficile du nettoyage de ces services (La Taupe ou L'espion qui venait du froid)?
    L'histoire aujourd'hui connue de ces quatre étudiants du Cambridge des années 30 qui allaient pactiser avec le communisme ( Cambridge Spies)?
    Les services américains dirigés par un James Angleton convaincu que les hommes de Moscou étaient partout?
    L'apparition du traître dans les documentaires ou même représenté à la fin de sa vie dans le 4ème protocole...

    Alors, que va apporter Robert Littell avec son récent "Young Philby" paru en novembre dernier (2011) en version française?
    Au premier abord, l'ouvrage semble bien léger, en quantité : une suite de témoignages narratifs respectant la chronologie de la vie du "Jeune Philby", témoignages directs ou indirects de gens amenés à parler de lui et des circonstances qui les ont mis en rapport avec ce espion en devenir.

    L'histoire est connue, presque classique et le lecteur cherche à recouper les informations qu'il a déjà du personnage, des différences avec la mini série de la BBC ou des héros de John Le Carré. Un jeune diplomé de la meilleure société est approché puis recruté par les services secrets soviétiques dans l'espoir qu'il fera carrière dans la politique, le journalisme ou même les services secrets. On fera appel à cet espion dormant indétectable quand il aura une situation stratégique...
    Littell écrit bien, donnant une apparente vérité aux différents styles de ses témoins , adaptant sa technique de narration à chacun et il est assez facile de suivre le fil de l'histoire.
    Mais la vraie force du roman est de proposer dans les derniers chapitres une version formidablement différente de celle que l'on connait bien aujourd'hui. Une version qui "s'appuierait" apparemment sur un solide témoignage même s'il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un roman, de fiction et non de documentaire.
    Alors oui, vraiment, le bouquin vaut le coup d'être lu par les connaisseurs de l'affaire Philby car, à la lumière des rapports de force entre grandes puissances aujourd'hui, l'hypothèse de Littell est plus crédible qu'elle ne l'aurait été au lendemain de la défection du maître espion. Une bonne occasion de se pencher sur la bibliographie de Robert Littell.
    Mais il n'y aura jamais de certitude à ce sujet car aucune archive ne pourra jamais être perçue comme véridique...

    A lire : pour les fans d'espionnage au temps de la guerre froide, pour les amateurs de bonne prose.
    Les novices pourront commencer par "Cambridge Spies" en video...
    A acheter : pour compléter la série liée à cet espion ou cette époque (environ 20€).
    Souvent en dotation dans les bibliothèques (généralement en prêt nouveauté de courte durée)




    Références :

    dimanche 24 avril 2011

    Signature de Hervé Hadmar avec Sandrine Bonnaire et Sami Bouajila



    La différence entre enfants et adultes, c'est que les enfants n'ont jamais été adultes alors que les adultes ont toujours été des enfants. Toman, le pêcheur réunionnais a des visions de son enfance qui lui reviennent.
    Mais il est aussi complètement ancré dans son actualité d'adulte. il veut bien garder l'enfant d'Hélène quand elle est absente et un jeune Zorro habillé de sa panoplie complète guette parfois son retour. Il se sent aussi impliqué quand un enfant battu se retrouve à l'hôpital et que sa mère l'a défendu en blessant le père. Connaissant les terres de Haut comme sa poche et habitué à la traque (du gibier?) , Toman va partir faire justice à sa manière en recherchant le mauvais père.


    mercredi 17 novembre 2010

    Urgent : Le commissaire Adamsberg à la télévision et en replay gratuit

    Le héros de Fred Vargas ne plait pas à tous ses lecteurs. Adamsberg, ses acolytes,ses amours forment un monde bien particulier inventé par l'auteure, Fred Vargas.
    Dans le premier opus porté à l'écran avec Jean-Hugues Anglade dans le rôle titre, j'avais apprécié et l'intrigue semblait au plus proche du livre mais l'univers restait un peu restreint.
    "Un lieu incertain" a été diffusé le 12 novembre dernier sur France2 et est accessible en ce moment sur le replay des boxes (genre freebox : touche free - Replay-france2 -genre-fictions )ou directement sur internet sur pluzz
    Tout a été fait pour que le plaisir soit au rendez-vous. Les acteurs sont à l'aise dans leur rôle avec quelques surprises délicieuses : les acteurs reconnus Pascal Greggory et Charlotte Rampling (dans un personnage récurrent), s'intègrent avec beaucoup de conviction dans le processus.
    L'adaptation des textes au cinéma est intelligente (Emmanuel Carrère), gardant de ci de là quelques répliques cultes et faisant même rire parfois. Beaucoup de sens de la nuance, de légèreté dans le choix des scènes, de naturel dans la prise de vue (Bravo à Josée Dayan).
    Allez, quelques petites réserves :
    -les petits rôles sont plus sexys que dans la vraie vie.
    - la deuxième heure est moins crédible, il me semble que tout s'enchaine souvent artificiellement et à toute vitesse.
    Sinon, c'est bien foutu, et, surtout, les personnages/acteurs sont parfaits.







    A voir: oui, bien sûr

    A acheter (revoir les anciens épisodes en vod à 2,99 euros) : si tu es fan

    Urgent ?: oui, pendant que c'est gratuit en replay. 
    Autre épisode prévu le 19 novembre

    mardi 9 novembre 2010

    Le dernier houellebecq est il un roman policier?

    Selon le résumé en 4 ème de couverture, le héros de "La Carte Et Le Territoire" de houellebecq que l'on dit promis au Goncourt, " le héros, donc, devrait dire comment il aida le commissaire Jasselin à élucider une atroce affaire criminelle... etc...".
    Houellebecq lui même le précise  : il n a pas l'habitude de remercier qui que ce soit dans ses bouquins mais il fait exception quant aux professionnels de police qui l'ont aidé.
    Et bien NON !
    Même en tenant compte de la seule partie concernant l'enquête criminelle, il est impossible pour moi de considérer ces quelques pages comme relevant du polar. La narration se traine et l'auteur découvre les "experts" après tout le monde. C'est assez drôle. Pas facile d'être crédible bien que le héros passe son temps devant la télé. Un comble!
    En effet, un peu comme un chanteur d'opéra qui n'arrivera jamais à chanter du Bruce Springteen, houellebecq n'est pas un auteur de polar.
    Le reste du roman est bien pépère également et, si MH obtient le Goncourt cette année, ce sera à mon avis à retardement pour "La Possibilité D'Une Ile" qui l'aurait bien mérité à l'époque et qui lui avait été raflé au dernier moment.
    Ce n'est pas nouveau, une oeuvre majeure non reconnue oblige les juges à se rattraper la fois suivante... Comme l'arbitre de foot favorise finalement une équipe qu'il a sabré en début de partie...
    Et tout le monde rigole ou se félicite de comprendre enfin un écrivain "difficile" alors qu'il s'est lui même mis à la portée du lecteur...

    A lire : pas en temps que polar. A emprunter en bibliothèque.
    A acheter : euh, "La Possibilité D'une Ile" est sortie en Poche et bien plus excitant.
    En dotation Bibliothèques de La Ville De Pari. Réservation en ligne.

    Dernière minute : Houellebecq a eu son Goncourt... Mieux vaut tard...

    mercredi 6 octobre 2010

    Loin des humains & Tu ne verras plus / Pascal Dessaint


    J'avais déja évoqué Pascal Dessaint après ma lecture de "Cruelles Natures" paru en 2007. J'avais, sans le savoir, découvert l'auteur dans un roman qui n'était pas des plus faciles.
    J'ai depuis noté qu'il a, lui aussi, son enquêteur attitré, Félix Dutrey, et je viens d'en lire deux aventures sur les trois parues à ce jour
    Et bien cet enquêteur et les personnages qui l'entourent méritent le détour. Certes, ils ont leurs démons mais rien de rédhibitoire encore et les histoires se tiennent assez bien. "Loin des humains " et "Tu ne verras plus " m'ont fait passer de bons moment parmi ces femmes et ces hommes de caractère. Pascal Dessaint fait du polar français à mon goût sans copier les archétypes américains que d'autres plagient sans vergogne ni charme. Bravo.

    A lire : oui
    A acheter : pourquoi pas : 3 volumes, c'est raisonnable

    Tiens, l'auteur a une série qui se nomme aussi "Noir, c'est noir"..Grrrrr !

    A emprunter : en rayon ROMAN POLICIER de la Bibliothèque Couronnes.

    samedi 15 mai 2010

    Roman : Les Coeurs Déchiquetés / Hervé Le Corre

    C'est un cadeau.  Un auteur français dont on dit beaucoup de bien, je me lance.
    • La première tentative, il y a 6 mois s'est soldée par ma déroute. Je trouvais le style empesé, je ne croyais pas en cet enquêteur dont le fils a été kidnappé et dont le couple a volé en éclat. Certes, les gens heureux n'ont pas d'histoire mais... J'ai laissé tombé.
    • Le mois dernier, sans aucune autre lecture sous la main, je m'y suis remis en essayant de retrouver le point où j'en étais resté et là, surprise : page 50, je ne reconnais rien mais je m'aperçois plus tard que j'avais déjà lu ce chapitre... je vais plus loin : il me faut encore 3 pages pour m'apercevoir que je connais déjà... Alzheimer, déja?   Arrivé en milieu de nuit, je ne sais toujours pas où j'en étais mais j'apprécie davantage les personnages maintenant car, pour une fois, on n'est pas chez les nantis. Je vais continuer prochainement car je viens de m'isoler sans autre lecture. Je dois quand même comprendre ce qui séduit tant les lecteurs de Le Corre...


    Actualisation : le 6 octobre 2010 : presque un an pour finir un bouquin, c'est bien quand on l'écrit mais c'est honteux quand on le lit : pourtant, ça y est, j'ai terminé la lecture de celui-ci. Cette fois, je me suis souvenu à peu-près des personnages que j'avais abandonnés il y a un an puis en juin. Il est vrai qu'une bonne partie est décédée depuis le début du livre et que j'en étais à la poursuite impitoyable du meurtrier qui appâte le flic en lui faisant miroiter la possibilité que ce dernier aurait d'en apprendre plus sur la disparition de son propre fils. Un ressort souvent employé dans le cinéma puis dans les téléfilms américains. Un enfant, ça fait réagir, non?
    Ici, il semble que c'est le fil rouge du héros et chaque  roman livre une enquête différente.  L'enquête actuelle de Vilar est ici classique et sa quête profonde...
    Le coup du couple amoureux blessé par la perte d'un enfant, la recherche du jeune disparu, les parents qui ne peuvent plus rester ensemble à cause du drame, la violence du père-enquêteur, c'est vraiment du réchauffé, un cas d'école pour ainsi dire.
    Qu'on y rajoute les notables qui partouzent et tuent pour le cacher, les enlèvements pédophiles et les viols du même acabit. La patronne est pète-sec et sans cœur, on pardonne beaucoup à l'inspecteur dans son commissariat car il a beaucoup souffert, les collègues sont tous habités de démons, les pauvres n'ont pas la vie facile, surtout qu'ils s'obstinent à se reproduire en dehors du mariage, etc...
    Bon, ben , non merci, pas cette fois, pas pour moi. Désolé, mais l'utilisation des enfants chaque fois qu'on veut vendre du nutella, faire pleurer Margot, aggraver le sentiment d'insécurité ou vendre de la copie, j'en ai marre. Ca ne suffit plus d'avoir des morts à chaque chapitre, il faut en plus de l'innocence bafouée... On est tellement dans la banalisation que TF1 passe ses séries policières de victimes sexuelles le dimanche après-midi.
    Je reconnais la belle écriture de Le Corre, les  beaux chapitres initiatiques pour l'aventure d'un jeune fugitif
    Mais le reste est nauséabond : les vices des nantis, les vices des pauvres, les flics et leurs démons, les bains de sang, les cadavres d'enfants prostitués... Tous coupables?

    A lire : Bof
    A acheter : Non


    MAJ : 02/2012 un message d'un fan du bouquin :
    "ça c'est de la descente en flammes. Beau travail! Quelle rage! Je n'ai pas lu le même livre que vous... mais il est vrai, contrairement, à vous, que je n'éprouve aucune jalousie ou frustration compte tenu de mes mes ratages personnels. Je ne vois pas comment analyser un tel mépris à l'égard de ce livre et se son auteur. Quand on lit ce que vous dites de certains thrillers américains, on rit doucement.
    Bruno Lataste, Toulouse"

    Ma réponse : Ben, c'était mon avis, c'est tout ! Jalousie? difficile à dire. Frustration : dans quel domaine? L'auteur a écrit un bouquin, un éditeur l'a publié, le livre est proposé à la lecture, il y a aussi des bonnes critiques mais est on obligé d'aimer et de dire merci?


     

    Le prix du Roman noir 2010 pour Hervé Le Corre et Craig JohnsonLe prix du Roman noir 2010 pour Hervé Le Corre et Craig Johnson  http://bibliobs.nouvelobs.com/romans/20100412.BIB5208/le-prix-du-roman-noir-2010-pour-herve-le-corre-et-craig-johnson.html 

    http://blogs.mediapart.fr/blog/patrick-rodel/160609/les-coeurs-dechiquetes-d-herve-le-corre   

    http://www.midola.fr/post/2011/07/13/Les-c%C5%93urs-d%C3%A9chiquet%C3%A9s-/-Herv%C3%A9-Le-Corre


    lundi 16 février 2009

    Cruelles Natures, Pascal DESSAINT, roman

    Présentation du libraire CHAPITRE

    "Antoine, écologue jadis renommé, parcourt les routes à la recherche de cadavres d'animaux lui confirmant les dégâts de la "civilisation" sur la nature. Il reçoit la visite de Christian, un vieil ami photographe animalier. Ce dernier l'emmène en virée, une nuit, pour lui montrer des moutons éventrés par des sangliers qui, pourtant, ne sont pas habituellement carnivores. Mais la nature est en mutation. Et le monde prédateur est cruel pour les petites créatures, voilà une loi qui ne change pas. Manière de dire à l'homme qu'il n'est plus le bienvenu dans un monde qu'il détruit ?


    Ce que j'en pense :

    Le narrateur n'est pas très en forme. Il vit avec une femme qui l'ignore après l'avoir adoré et avoir tout quitté pour lui. Elle écrit à sa fille Mauricette pour lui demander pardon et...de l'aide!. Mais Mauricette a d'autres chats à fouetter et mène sa vie de délinquante. Après un braquage raté, elle essaie de rejoindre La Brenne où sa mère habite. Quant à lui, Antoine, le narrateur, essaie de renouer le dialogue avec sa compagne et fait son boulot.Un ami attire son attention sur des phénomènes animaliers étranges.
    C'est étrange, bien écrit et très agréable à lire quand on entre dans le système Dessaint. Les personnages sont intéressants et plutôt bien campés. Un bon moment de lecture loin de la ville (et ses artifices?).

    A lire : OUI
    A àcheter : pourquoi pas.
    existe en bibliothèque.


    Du même auteur : Bouche d'ombre ; Loin des humains (parution simultanée en Rivages/Noir)."

    Auteur : Pascal Dessaint Editeur :Rivages Collection : Rivages-Thriller
    Date de parution : 21/03/2007 EAN13 : 9782743616595

    lundi 15 décembre 2008

    L'Anneau Du Pêcheur , Jean Raspail , roman


    Trouvé au rayon "Polars", ce bouquin est très chouette. Une histoire qui se déroule parallèlement au moyen-âge et en 1994, une écriture fluide et une intrigue qui se suit avec intérêt même si quelques noms propres mériteraient d'être rappelés plus souvent. L'auteur , Jean Raspail, est intéressé par ce sujet et le moins croyant d'entre nous sera malgré tout conquis par cette histoire dans l'histoire.
    Se rappelle-t-on qu'il y eu plusieurs papes qui œuvraient simultanément au moyen-âge?
    Ce vagabond qui erre aujourd'hui sur les anciennes routes d'un pélerinnage qu'il est seul à connaître, que vient-il nous dire?
    L'envoyé de Jean-Paul II, quelle est sa mission?

    Une belle histoire qui émeut et ouvre les yeux sur les schismes que la religion catholique connaissait il y a 700 ans, son intolérance sanglante qui en rappelle d'autres qui nous sont contemporaines.
    Très bon bouquin, plein d'intérêt et qui semble bien documenté. On retrouvera en fin de livre quelques arbres "généalogiques" tout à fait passionnants...
    Je conseille.
    al1

    Résumé (Decitre)
    A Noël 1993, un vieil homme erre dans Rodez, où il demande, avec une humilité empreinte de noblesse, un peu de pain et de soupe.
    Lorsqu'on lui demande qui il est, il répond : Je suis Benoît. Près de six siècles plus tôt, le concile de Constance a mis fin au grand schisme d'Occident en déposant le dernier antipape avignonnais, Benoît XIII. Pourtant cette lignée de papes rebelles ne s'est pas éteinte. Simplement, sa trace s'est perdue. Et voilà que les services secrets du Vatican lancent leurs meilleurs agents sur la piste du mendiant de Rodez, qui porte dans sa besace l'anneau du pêcheur, emblème de cette Eglise de l'ombre.
    [...]

    wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Anneau_du_p%C3%AAcheur)
    L'anneau du pêcheur est l'insigne de la Papauté que reçoit le pape au début de son pontificat. Il doit son nom au fait qu'il représente saint Pierre pêchant au filet dans sa barque, une évocation de la fameuse pêche abondante que réalisa l'apôtre à l'endroit où Jésus ressuscité lui dit de jeter ses filets.





    DU MÊME AUTEUR (http://www.biblisem.net/littera/raspladp.htm)

    ALBIN MICHEL
    Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie
    Grand prix du roman de l’Académie française 1981
    Les Yeux d’Irène

    ROBERT LAFFONT
    Sept Cavaliers...
    L’île bleue
    Qui se souvient des hommes...
    Prix Chateaubriand 1986
    Livre-Inter 1987
    Pêcheur de lunes
    Le Camp des saints
    Le Jeu du roi
    Septentrion
    Les Hussards
    Le Tam-Tam de Jonathan
    Secouons le cocotier

    BERNARD DE FALLOIS
    Sire
    Grand prix du roman de la Ville de Paris 1992
    Prix Alfred de Vigny 1992

    MERCURE DE FRANCE
    Le Président

    FLAMMARION
    Les Peaux-Rouges aujourd’hui

    SOLAR
    Vive Venise
    (en collaboration avec Aliette Raspail)