lundi 26 février 2024

Je suis un tueur. Film. Pologne 2016

En Pologne, en 1972, un tueur a décidé de tuer 30 femmes pour fêter les 30 ans de socialisme du pays célébrés cette année là.
Lorsque la dixième vistime est une proche du 1er secrétaire du Parti est assassinée, on
décide de changer le chef de l'enquête. 

Décidé à utiliser de nouvelles méthodes, arrivera-t-il à faire mieux  que l'équipe précédente ? Pour lui, ce serait une possibilité de promotion et de faire partie de la nomenklatura version polonaise.
 

Mon avis

Une belle reconstitution des mentalités de l'époque derrière le rideau de fer, d'une modernité balbutiante ou des freins face à chaque innovation dans une Pologne soviétisée mais avec ses particularismes.

Un affrontement entre l'enquêteur et son suspect rappelant un peu Le Juge Et L'assassin de Bertrand Tavernier.
 

 Références

 wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Je_suis_un_tueur

A voir sur OQEE ( sur Freebox) ou My Canal

 IMDB : Inspirée d'une histoire vraie, le film raconte l'histoire d'un jeune policier qui prend la tête d'une unité de police vouée à la capture du Vampire de Silésie, un tueur de femmes en série qui sévissait dans les années 70.


dimanche 8 août 2021

L'anti thriller pour adolescents : La Rivière. Roman de Peter Heller

 

La Rivière. Roman de Peter Heller

 Où comment se retrouver en pleine nature, obligés de descendre la rivière alors que plusieurs dangers attendent en aval. 

Une histoire initiatique pour deux amis jeunes, sportifs, raisonnables, intelligents qui n'en sortiront pas indemnes. L'anti thriller d'adolescents .

Envie de relire cet auteur.

alain Lacour

BIBLIOTHEQUE : disponible en prêt en livre papier et ebook  : https://bibliotheques.paris.fr/numerique/doc/DILICOM/9782330151263/la-riviere

 

mai, 2021
11.50 x 21.70 cm
304 pages

Céline LEROY

ISBN : 978-2-330-15120-1
Prix indicatif : 22.00€

Céline. de Peter Heller. Roman. Noir c'est Noir

 Céline, intelligente septuagénaire américaine, a subi une cruelle disparition. Depuis, elle mène l'enquête pour ceux dont un proche a disparu sans laisser de traces. Son mari, plutôt philosophe, s'en accommode et la soutient. Les voila partis en camping-car emprunté sur la piste d'un disparu. Leur périple est enrichi des nombreuses réflexions et pensées du couple, souvent édifiantes et sensées. 

Mais au moindre doute, Céline sort ses armes et mitraille comme un Charles Bronson des années quatre-vingt.  

Curieux mélange qui empêche un peu d'adhérer complètement à cet épisode ''baston'' dans les romans de Peter Heller.

 

Bibliothèque :  disponible en bibliothèque numérique de la Ville De Paris : https://bibliotheques.paris.fr/numerique/doc/DILICOM/9782330122348/celine

 

Le mot de l'éditeur : (https://www.actes-sud.fr/node/67214)

A soixante-huit ans, Céline Watkins, artiste et détective privée spécialisée dans la recherche de personnes disparues, accepte une dernière enquête. Baroud d’honneur ou chance ultime de faire la paix avec ses propres béances intimes ? La voilà sillonnant les routes du Grand Ouest, flanquée de Pete, son très taiseux mari, sur les traces du père de la belle Gabriela, évanoui dans la nature vingt ans plus tôt, supposément à la suite d’une mauvaise rencontre avec un ours.

Quand Céline comprend qu’elle est suivie par un agent du FBI dont la discrétion n’est pas le principal souci, l’affaire prend une dimension politique, et vire à un grand jeu du chat et de la souris sur un terrain aussi vaste que miné.

Dans la roue de ce couple d’enquêteurs artisanaux, merveilleux de complicité tacite et d’estime partagée, avec le sens du suspense et la passion pour la nature qu’on lui connaît, Peter Heller nous balade magistralement entre aventure haletante et grand roman familial.

Action, humour et profondeur, mais surtout attention i-finie aux personnages qui en deviennent tous et chacun irrésistibles et font de Peter Heller le champion d’un genre rare : l’«entertainment »humaniste.

mardi 15 juin 2021

Un polar politique au féminin : Hotel Baden Baden. Brigitte Glaser

Brigitte Glaser est peu connue en France alors qu'elle a de nombreuses parutions en Allemagne. Hôtel Baden-Baden est semble-t-il son seul roman traduit en français. Présenté parfois dans la rubrique espionnage, c'est un  agréable roman de suspense qui se déroule à l'aube des années 50 en République fédérale allemande, à proximité de Baden-Baden. Toute l'histoire se déroule pratiquement entre deux hôtels et ce sont des personnages féminins qui sont suivies avec le plus d'intérêt par l'auteur. 
Allemande, Rosa a émigré en Israël dès les début de la mise à l'écart des juifs qui devait mener ensuite aux persécutions du nazisme. Elle est donc depuis de nombreuses années en Israël, a défendu sa communauté lors de l'installation de son kibboutz et c'est à elle que l'on pense lorsqu'il s'agit de contrer une menace qui pourrait concerner le président allemand Adenauer. C'est 1951, l'époque où l'Allemagne évoque la possibilité de compensations financières pour Israël , une mesure qui a de nombreux adversaires en Allemagne comme en Israël. On craint un attentat contre le chancelier allemand lors de ses habituelles vacances dans la région de Baden Baden. 
Pour Rosa, c'est l'occasion de revenir à contrecœur en Allemagne. Pour le déroulement de l'histoire, de nombreux personnages qu'elle a connu en l'Allemagne ou même en Israël se retrouvent dans cette région bucolique. L'occasion pour l'auteur de raconter les états d'esprit de Rosa, de Sophie qui gère l'hôtel principal de la région, d'Agnès et de Walburg que Rosa a connues par le passé et qui seront impliqués dans cette histoire. 
Le roman est assez prenant et ne pâtit pas trop des atermoiements et préoccupations liés aux personnages. L'occasion pour le lecteur de se rendre compte que 6 ans après la fin de la guerre, de nombreux Allemands sont encore très partagés sur l'épisode du 3e Reich et analysent très différemment les possibilités qui s'ouvrent maintenant. Les non-dits sont la règle, comme en Israël d'ailleurs.
Bien écrit, avec souvent un charme un peu désuet, le roman pourrait tout à fait inspirer une mini série car les personnages sont là, leur passé bien décrit, les lieux ou les paysages intéressants.  Une époque d'histoire récente passionnante aussi.
Un sympathique rendez-vous de lecture quotidien...

Alain Lacour


En livre et ebook.

Disponible dans les bibliothèques ville de Paris en ebook.







mardi 12 janvier 2021

La saga Bernie Gunther (de Philip Kerr) par ordre chronologique de l'histoire. Romans

Philip Kerr(1956-2018) a terminé la saga de son enquêteur Bernhard Gunther par ''Métropolis'' qui  représente paradoxalement  sa 1ere enquête en 1928. Contrairement à ce qui s'affiche sur le bandeau de l'éditeur, c'est le dernier livre de philip Kerr et non la derniére enquête de Bernie Gunther : plutôt sa première.

Le premier roman paru en 1993, qui mettait en scène Bernie G,  se déroulait en 1936 ce qui n'en fait plus le 1er chronologiquement

Comment s'en débrouiller aujourd'hui pour découvrir cette saga ? Il peut être intéressant de remettre dans l'ordre chronologique de leur déroulement les aventures de ce policier allemand . On connait aujourd'hui sa carrière (fictionnelle) de 1928 à 1957, sous réserve qu'un nouvel auteur ait le désir et l'autorisation de faire perdurer ses aventures.

Attention, certains romans se déroulent à plusieurs époques .

 

Ordre conseillé : Ordre chronologique de lecture des aventures de  Bernie Gunther autorisant les flashbacks.

En utilisant cet ordre de lecture, on permet aussi à Bernie de se référer dans ses récits à des enquêtes passées. C'est assumé.
  1.   1928 :           Metropolis.    Berlin.
  2.   1936 :           L'Été de cristal.Berlin. 
  3.   1938 :          La Pâle Figure. Berlin. 
  4.   1941 :          Prague fatale. Berlin, Prague                                                                    
  5.   1943:          Les Ombres de Katyn.    Berlin, Katyne, Smolensk.
  6. 1947-1948 : Un requiem allemand. Berlin et Vienne.
  7. 1949 :           La Mort, entre autres.  Dachau, Garmisch-Partenkirchen, Vienne (et Palestine mandataire).
  8. 1950                    Une douce flamme.  Buenos Aires. 
  9. 1954                    Vert-de-gris.  La Havane et Berlin.
  10. 1954 (flashback vers 1934)   Hôtel Adlon.    Berlin et La Havane
  11. 1956      Les Pièges de l'exil. Côte d'Azur.
  12. 1956 (flashback vers 1943) :     La Dame de Zagreb. Berlin, Zurich, Croatie et Côte d'Azur.
  13. 1956 (flashback vers 1939) : Bleu de Prusse. Bavière et Côte d'Azur
  14.  1957  L'Offrande grecque.  Munich et Athènes.

 

 

Ordre chronologique des aventures  de Bernie Gunther par toute 1ère date. Peut inclure des divulgachages.

1    1928 :                    Metropolis.     Lieu principal : Berlin.

2    1934 (et 1954) :    Hôtel Adlon.     Lieux principaux : Berlin (et La Havane).

3    1936 :                    L'Été de cristal. Lieu principal : Berlin. 

4    1938 :                    La Pâle Figure. Lieu principal : Berlin. 

5    1939 (et 1956) : Bleu de Prusse. Lieux principaux : Bavière (et Côte d'Azur 1956).

6    1941 :                    Prague fatale   Berlin et prague

7    1943 (printemps) : Les Ombres de Katyn.     Lieux principaux : Berlin, Katyne, Smolensk.

8    1943 (et 1956) :     La Dame de Zagreb. Lieux principaux : Berlin, Zurich, Croatie (et Côte d'Azur 1956).

9    1947-1948 : Un requiem allemand. Lieux principaux : Berlin et Vienne.

10    1949 :         La Mort, entre autres. Lieux principaux : Dachau, Garmisch-Partenkirchen, Vienne (et Palestine mandataire).

11    1950                    Une douce flamme. Lieu principal : Buenos Aires.

12    1954                    Vert-de-gris. Lieux principaux : La Havane et Berlin.

13    1956                    Les Pièges de l'exil. Lieu principal : Côte d'Azur.

14    1957                    L'Offrande grecque. Lieux principaux : Munich et Athènes.

 

AL al101fr@yahoo.fr

 

 


mercredi 30 décembre 2020

John Le Carré. Retour De Service. Roman & Ebook

 John Le Carré est décédé récemment et on pourrait chercher un testament dans le dernier roman qu'il nous a laissé.

Il n'en est rien. Retour De Service est un roman presque léger même si on y retrouve plusieurs sitauations que Le Carré affectionnait :  

Un service d'espionnage en décrépitude , un espion blanchi sous le harnais à qui on confie la gestion de ce service à l'abandon en lui rappelant qu'il est la cinquième roue du carrosse et qu'il doit seulement gérer le quotidien.

Une rencontre fortuite avec un idéaliste.

Un lien avec l'actualité : après la guerre froide dans ses différentes époques et nuances, les luttes palestiniennes, la Russie post URSS, les luttes africaines d'indépendance ou les liens de la haute finance avec les vendeurs de mort de tous bord, c'est aujourd'hui au temps du brexit  de la période Trump et des errements politiques anglais que John Le Carré s'est coltiné.   

Souvent, ses romans montrent comme les idéalistes sont finalement trahis par les institutions qui les emploient ou devraient les protéger. Des promesses sont rompues,  des amitiés sont trahies.

Parfois, comme dans La Maison Russie, les petits soldats arrivés de plein gré ou par hasard dans l'histoire réussissent à s'en sortir. Je ne trahirai pas le devenir des personnages de ce dernier roman mais il clôt magnifiquement cette épopée d'un auteur unique à travers les époques depuis que l'espionnage régit nos vies dans l'ombre, sans bruit.

 

Merci, John. 

Merci pour toutes ces lectures formidables dont on parle régulièrement avec les proches ou les inconnus, pour peu qu'ils s'intéressent  à l'Europe et sa petite histoire, à nos voisins de frontières si similaires ou si différents de nous, et notamment nos amis allemands et anglais, sous l'oeil méprisant des USA et de la Russie davantage que de la Chine. 

Nos ennemis sont aussi proches que nos amis.

AL.

mardi 10 novembre 2020

Le Serment Des Hitler - Documentaire - Netflix

 Qui étaient les autres membres de la famille Hitler et qu'en reste-t-il aujourd'hui? 

C'est le sujet de ce documentaire visible sur Netflix mais déjà diffusé sur Planète + en 2014.

 

Note : Je ne dévoilerai pas quel est ce fameux pacte des derniers descendants du neveu d'Adolf Hitler.

J'ai lu une critique de 2014 (Télé Loisirs) qui trouvait remarquable le travail d'enquête d'Emmanuel Amara. Pourtant , au visionnage,  je suis très agacé par le traitement qui en est fait : demander à des gens qui ont le plus grand mal à gérer cette ascendance insupportable pourquoi ils vivent cachés, c'est vraiment kafkaïen.

Qu'on vienne encore leur rendre visite à leur âge avancé parce que leur père s'est appelé Hitler à la naissance, cela prouve bien qu'ils ont eu raison de se cacher des journalistes. 

Et non, cela n'a sans doute rien à voir à une pseudo croyance dans les croyances génétique de leur ancêtre auteur de Mein Kampf qui voudrait que cette ascendance fasse d'eux des monstres.  Je pense surtout qu'ils ont la preuve aujourd'hui qu'il restera toujours un enquêteur en manque de sujet pour se remettre sur ce thème accrocheur et venir pourrir la vie de leurs enfants comme celui-ci a dû le faire en 2014.

Je leur offre toute ma compassion.

Quant au seul intérêt que j'ai trouvé au documentaire, c'est d'apprendre que le neveu d’Hitler aurait menacé son oncle de faire des révélations le concernant ... 

L'auteur évoque une possibilité d'ascendance juive dans la famille, rumeur cent fois évoquée par le passé . Toutefois,  rien ne le dit dans la lettre de menace et ce n'est qu'une hypothès accrocheuse. On peut dire que ce n'est pas très sympa de refiler en plus aux juifs la responsabilité indirecte de leur holocauste. 

Plusieurs réflexions invalident cette hypothèse :

- Hitler aurait eu un sens de la famille bien élevé pour ne pas se débarrasser ainsi d'un maître chanteur . Existe-t-il un autre exemple dont la vie a été épargnée par le dictateur?

- Le courrier ne lui étant pas adressé personnellement, rien ne dit d'ailleurs qu'il l'ait eu en main lui-même.  or on sait que l'entourage du führer évitait souvent de lui transmettre les mauvaises nouvelles et les réglait de son côté : cela expliquerait aussi la récompense très médiocre reçue par la maitre chanteur.

Non, vraiment, la fin du documentaire laisse un sale gout d'inquisition :  pourquoi dévoiler photos actuelles et identités de ces pauvres gens qui se sont cachés toute leur vie et n'ont confié leur secret qu'à des amis proches? 

Alain Lacour