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mercredi 29 juillet 2009

The Brass Verdict, Michael CONNELLY, roman, le verdict du plomb


Michael Connelly est un sacré bon romancier. Avec son enquêteur Hieronymous Bosch, il nous a tenu en haleine au rythme d'une aventure par an depuis 1992. C'est Los Angeles, les crimes de sang, un peu de corruption et un héros taciturne et indépendant qui nous emmène où il veut.
  • Avec "the brass verdict", à peine traduit traduit en français à ce qu'il semble (le verdict du plomb /Seuil/2009), Connely en est à son deuxième roman "de tribunal" car il semble qu'il a commencé une nouvelle série avec "La Defense Lincoln", titre discutable comme souvent lors des traduction : le héros est un avocat de la défense qui n'a pas le temps d'avoir un bureau et travaille dans sa voiture, une Lincoln... au temps pour la défense Lincoln!
  • Il peut être intéressant de commencer par ce 1er opus (The Lincoln Lawyer) qui m'avait échappé car on apprend en fin de ce "brass verdict" quelques connexions familiales qui pourraient gâcher la lecture du premier volume (sauf si vous êtes du genre à regarder la solution des énigmes en fin de livre avant de commencer la lecture). On évitera aussi de consulter wikipedia qui donne une des clés du bouquin.

  • résumé du service de presse "Absent des prétoires depuis plus d'un an, Mickey Haller hérite de la clientèle de son confrère Jerry Vincent, assassiné dans un parking. Après avoir reconstitué son équipe, l'avocat à la Lincoln va devoir défendre une dizaine de jours plus tard Walter Elliot, magnat du cinéma, accusé d'avoir tué sa femme et son amant. Celui-ci semble particulièrement indifférent au procès et n'a qu'une exigence : qu'il se tienne à la date fixée."
Ce que j'en pense :

  • Et bien, c'est un sacré thriller et, si Connelly nous laisse gentiment deviner quelques rebondissements, il nous assène quelques surprises redoutables. Surtout, l'histoire est fort bien racontée par l'avocat lui-même (Connelly aime bien le "je") et j'ai bien aimé la force qui se dégage du livre comme de ceux mettant en scène Harry Bosch. c'est une écriture fluide et virile même si le héros est ici moins charismatique (et donneur de leçons?) que l'inspecteur Bosch. C'est aussi moins manichéen car il est plus difficile (pour moi, en tous cas) de prendre pour modèle un avocat de la défense dont les principaux sujets d'intérêts une partie du livre sont de savoir s'il sera payé et s'il a touché le jackpot. Enfin, c'est un livre qu'il est difficile de reposer avant sa toute fin même si l'auteur a prévu quelques moments propices à une pause. Une fois de plus, on en sait davantage sur le système judiciaire californien que sur le nôtre propre.
  • En v.o. Lecture plutôt facile en anglais US également. voir extrait plus bas
- A lire : oui
- A acheter : pourquoi pas, surtout pour les fans de Connely.
- Existe en dotations Bibliothèques de la ville de PARIS
A emprunter : en rayon ROMAN POLICIER de la Bibliothèque Couronnes.




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Extrait (v.o.)

Everybody lies.
Cops lie. Lawyers lie. Witnesses lie. The victims lie.
A trial is a contest of lies. And everybody in the courtroom knows this. The judge knows this. Even the jury knows this. They come into the building knowing they will be lied to. They take their seats in the box and agree to be lied to.
The trick if you are sitting at the defense table is to be patient. To wait. Not for any lie. But for the one you can grab onto and forge like hot iron into a sharpened blade. You then use that blade to rip the case open and spill its guts out on the floor.
That's my job, to forge the blade. To sharpen it. To use it without mercy or conscience. To be the truth in a place where everybody lies.

extrait (fr)
« Tout le monde ment. Les flics. Les avocats. Les témoins. Les victimes. Le procès n’est que concours de mensonges. Et dans la salle d’audience, tout le monde le sait. Le juge. Les membres du jury, même eux. Tous, ils viennent au prétoire en sachant qu’on va leur mentir. Tous, ils prennent place dans le box et sont d’accord pour qu’on leur mente. L’astuce, quand on s’installe à la table de la défense, est de se montrer patient. D’attendre. Pas n’importe quel mensonge, non. Seulement celui dont on va pouvoir s’emparer et, tel le fer porté au rouge, transformer en une lame acérée. Celle dont on va pouvoir se servir pour d’un grand coup éventrer l’affaire et lui répandre les boyaux par terre. Mon boulot, c’est de forger cette lame. De l’aiguiser. Et de m’en servir sans pitié ni conscience. D’être enfin la vérité en un lieu où tout n’est que mensonges."