Au moment de faire cette chronique sur Shutter Island de Dennis Lehane, une amie m'apprenait que Scorcese le sortait en film le 24 février en France. Une bonne raison de me remuer pour publier ma critique...
J’avoue : Dennis Lehane est une nouveauté pour moi. J’ai vu et aimé Mystic River mais je n’avais pas noté le nom de l’auteur. Il y a quelques semaines, des amis m’ont prêté deux bouquins de lui, en anglais, dont le « Shutter Island » dont je parle aujourd’hui. Pas facile de s’y mettre, en anglais, et de tout de suite savoir de quoi on parle car le narrateur inclut ses propres sentiments du moment. Le moment, c’est son arrivée avec un collègue qu’il connaît mal sur Shutter Island. L’île est entièrement réservée à un hôpital psychiatrique pour patients incurables et les deux flics y débarquent du ferry pour enquêter sur la disparition d’une internée, Rachel Solando. Face à une cellule retrouvée vide et fermée, un message codé, un directeur ambigu, des gardiens louches et autres bâtiments mystérieux, le principal enquêteur va se débattre de plus avec ses propres démons et même se méfier de son propre collègue.
Mon avis : c’est passionnant! Bienheureux celui qui est ralenti comme je l ai été par la lecture en langue étrangère. Ainsi le suspense dure plus longtemps ! Télérama pense qu'une fois la lecture terminée, on devrait relire le bouquin pour comprendre comment Lehane nous a menés en « ferry ».
C’est en tout cas un très bon polar à resituer dans les années cinquante, avec les troubles que les anciens militaires avaient hérité de la guerre en Europe, au japon puis en Corée. A noter que le fond des anciens militaires à réintégrer est une source ininterrompue dans la littérature US puisque le pays est en guerre presque ininterrompue depuis des dizaines d’années.
Je devais lire également une œuvre plus classique de Lehane mais, après Shutter Island, c’était bien trop convenu pour moi…
A emprunter : OUI
A acheter : OUI si on aimerait le relire
En occasion : quelques exemplaires à partir de 8 euros (neuf) sur Amazon et Priceminister
En français : éditions rivages/noir 20euros.
Merci à Audonien et Pascal pour le prêt en VO.
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